Un chant d’amour et superstar

Pourquoi sont-ce les chants d’amour les plus grandes superstars ? Pourquoi l’hominidé le plus insignifiant de la terre, pour peu qu’il à la guitare et la douleur, sonne comme le plus grand des chanteurs ? Pourquoi sont-ce les chansons d’amour qui font les superstars ? Pourquoi font elles pleurer les êtres égoïstes que nous sommes ? Pourquoi laisse-t-on périr tous les pauvres qui hurlent à la mort, mais un seul mot, une seule note de l’abruti qui chante l’amour nous donne l’impression qu’il pourrait les faire se relever de leurs tombes ? Sa guitare, ah là-là, comme il l’aime celle-là ! Ce gogo vagabond peu glorieux mais si lentement fier des gens de son parterre dont il chante les drames, on voudrait qu’il s’étouffe avec ses airs infâmes ; que ce bandit bondisse de sa scène en la Seine et n’y remonte plus ; que la foudre fonde son foyer tel un arbre ; qu’il se perde en allant au bois chasser le cerf ; bref, qu’une corne en sa couille et l’autre dans son cul, il soit cuit par un taureau en rut avant la sodomie ; que l’y frappe l’orage ; qu’il attrape la rage ; que le sable l’enlise si son rock ne le brise, et c’est tout. Jamais le sang des superstars n’aura de l’amour à revendre mais les cd des décédés se vendront eux, décidément, parce que les hommes sont ainsi faits : ils font des chants dans leur labeur et laissent d’autres les chanter. Voilà pourquoi les superstars chantent l’amour !

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