Femme noire, femme africaine

Ma black woman, ma mère ricaine,
Ma tendre femme, ma sœur ébène,
Ô toi ma strange indépendante alter et gouine,
Je pense à toi.

Mon héroïne sibylline,
Que l’envie me prend de tester
A chaque fois qu’elle me recule,
Mon damassé, ma duvetine,
Enserre-moi dans tes bras sombres et fais-moi oublier mon mâle ;
Ce membre lourd et colossal cognant contre ma madeleine.

Sonne ma Diane, madame légère ; ma sueur létale,
Trifouille au fond de mon jardin,
Déflore ma rose sans épines,
Viens au creux de mon aubépine
Me prendre en main.

Ton souffle dense sur mon pétale
Me fait hâler à ton soleil.
Son doux ébat sur mon brandon
Rend mes discordes à leur sommeil.

Et quand je rêve, je te vois plus clairement que mes anneaux.
Je veux m’éveiller dans tes bras pour le reste de nos années,
Et puis aller.

Antonin Koudiata

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