Nous patriarches

Nous requérons des femmes la quiétude : des mains en éventail et des bouches en croix. Les sommons de n’onduler plus que du bassin, et des seins au besoin, sans comporter jamais dedans l’un du latex, ou bien quelque matière hypoallergénique qui couvre (permettez-moi) les cons ; dedans l’un donc cela et dessous la poitrine une paire de silicone. Savoir flatter nos bas instincts, avec ou sans consentement, est le propre de toute femme ; consentir à tout tenir, pour le meilleur et pour le pire, est leur plaisir. Toute torah[1] dira qu’en dehors de cela elles sont sans plus d’intérêt qu’un brin d’herbe sale. Ressembleraient-elles à Marie, ces Madeleines demeureraient aux affaires signifiantes ce qu’un marron est à un manguier, c’est-à-dire deux objets dont la proximité ne saurait effleurer même le cerveau le plus farfelus. Raidir, rougir, ravir, ranger, dans l’ordre que vous préférez, faire à manger, bref user de tous leurs organes au bon vouloir de nos sévices, avec ou sans consentement, bâillant, braillant, bêlant, bramant, « rien n’arrêtant la main de l'homme, diront les deutéronomes[2], » est la position de la femme ; s’il sied à l’homme, qu’il la prenne. Il est très saint, d’être infidèle. Mais planter en son sol Uranien, l'aigle liquide, l'intrant pénien signant sa colonisation, ne peut se faire sans que l'asdic (ancêtre du sonar actif, des sondes et des satellites) émis du mat de ce navire conquérant du septième ciel, avant, l'astique. Il est très saint, d’être infidèle ; seulement, celle qui y est prise ne sera plus jamais reprise. Mais qui, faisant la chose immonde, déçoit sa femme aux yeux du monde, devra seulement en faire amende. Et que rien ne vienne perturber la paix refaite en ce foyer.

Nous patriarches sommes coupables de la mort des éternels. L’ombre portée de nos bavures pèse à présent de son poids mort sur le sexe fiable des femmes. Qui les pense encore à la traîne doit marcher à la renverse. La femme n’est pas l’avenir de l’homme, elle est son tout, et tout, de même, est l’homme pour elle. Le génie de l’humain est au delà du gène et son évolution va au delà du genre.





[1] Généralisation du terme Torah
[2] Généralisation du terme Deutéronome

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