Connexion

Connexion, démarrage, lien, partage, acception, amitié, amour, jeunesse et joie. Il est aisé d'être en amour ; dès que l'enfance s'est attendrie sous le poids des premières années, dès que l'horloge de la vie sonne midi, sous les coups de la biologie, d'une influence hormonale qui rend tout ce qui est banal exceptionnellement sensuel. Dans le même temps que l'amitié dévoile ses cotylédons, l'éros embrasse ses jeunes pousses à la lueur d'une nouvelle lune. On ne saurait faire moins facile que jongler entre les deux gens. Qu’importe les efforts qu'on fait, il n'est pas donné à tout le monde de savoir sortir de soi-même et de sa chambre ; d’aller rencontrer l'étranger. Sait-on jamais à qui l’on parle, l'écart type entre soi et l'autre ou ce qu’il pense qu'on déblatère ? Que nenni ! S’exprimer à cet age est souvent se trahir.

Try, die, retry, because tommorrow never does ! C’est là notre mot d’ordre depuis que la réclusion a perdu ses lettres de noblesse et les couvents leur renommée. Parce qu’on espère pouvoir atteindre cet horizon mal placé, tellement près qu’on en perd la notion de distance. Mais est-ce notre fait ou la faute d'un autre ? Pour répondre à cette question, il faudrait déjà savoir articuler dans sa pensée un visage, une voix, un vaisseau étranger de communication. Mais nous sommes engloutis par les bruits du monde. Au point de vouloir devenir sourd, pendant que d’autres essaient de composer avec leur surdité. Alors on se sent lâche, on se sent sale, comme abandonné par soi-même et indigne de recevoir l’amour des autres. C’est bien fait pour nous, on l’a bien cherché, tout ce qui nous arrive ; la solitude, après tout est l’occasion de réfléchir. De se retrouver seul avec soi-même pour pouvoir enfin tomber les masques et ne plus considérer la société comme un théâtre rempli de mauvais acteurs.

Try, die and retry, tomorrow you’ll be born again ! Un message pour donner du courage à tous ceux qui comme moi traversent les pires orages, parce qu’après tout nul n’est parfait, mais nous sommes les plus aimables, adorables des créatures ; le un pourcent du créateur, réservé pour son seul délice. Comme la miette que l’on jette aux oiseaux une fois le pain fini ; ni trop, ni pas assez, des restes d’exception. Parce que un pourcent ça fait une belle marge d’erreur ; c’est suffisant pour donner de l’espoir à ceux qui en ont le plus besoin. Tant qu’on ne tombe pas, ils peuvent se dire que des gens comme eux essaient. On ne réussira peut-être pas toujours, mais notre chute sera la plus belle, la plus exceptionnelle, la plus flamboyante. Et s’ils ne sont pas d’accord, ou s’ils ne sont pas contents, souriez ! Habillez notre dépression de la plus belle façon, le monde nous dira merci. Parce que nous sommes de ceux qui paraissent et caressent le temps dans le sens du poil, parce que nous savons à quel point il est précieux. Un jour, peut-être, nous tomberons les casques et regarderons d’autres humains dans les yeux ; mais en attendant, prions les cieux de rencontrer un mot seulement qui nous ressemble et répétons dans un cœur blanc : « Demain ne sera pas sans moi ! »

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