La fête est finie
Ils ont dit que j’étais
mort, regardez les glousser ;
Ces boss broussent tous
en entendant le boucher.
Ils ont voulu la guerre,
ils sont revenus doucets ;
Ils ont voulu nous traire
mais on a gagné le tiercé.
Fier de ces frères qui
ont de la famille en tôle
Mais persévèrent et des
mères qui jouent leur rôle.
C’est clair que ces
pauvres gens ne gagnent pas grand-chose
Mais vu que c’est d’air que
leur esprit grandiose
Est attiré par le succès,
Ils s’imposent.
Rêvant de meufs, de coups de douze,
Les keufs en blouses rouges
De ces reufs remplis de booze
Caressent la presse douce
Des teufs de leurs couz
Et dressent les fesses
bourges
De veufs remplis de flouze :
La hess les rend fous !
C’est l’excès, rien que
ça :
Ils sont venus en paix
mais maintenant c’est la Barça ;
Ils ont gouter la crème mais
comme lait ne se rend pas,
Ils s’en cognent,
Il n’est pas question ren-pa ou de repas
Les paranoïas ne passent
pas.
La ruine ne fait pas
partie du vocabulaire de caillera
Ces gars-là, la rue leur
a appris sa dure loi :
C’est à qui cognera le
plus fort dehors.
Mais comme la crème n’est
pas le bout de leur peine
Ces desperados deviennent
plus cruels
Et despacito ils récoltent
les graines
Des Pablo Esco qui ont
semé la haine.
Les
hommes aiment les apparences :
On
ne dit salut qu’à dieu ne plaise,
En
pensant à tous ceux qu’on baise.
On
compte les condoléances
En
attendant, alors on danse.
On
dit : "c’est triste !" alors qu’on pense "c’est con !"
C’est
quand qu’on parle gentiment, au fond
Du mal que fait l’argent sur les meilleurs des hommes,
Du manque qu’il occasionne chez les plus grands
bonhommes.
Pendant que la coque tuait les blacks, les blancs achetaient
du coca
Quand les coqs en anorak cassent, c’est le ke-bla qui raque
Et qui ce la raconte : il vit dans un conte de
fée,
Sur la proue de la galère dont il vient d’accoster.
Même si la maille ne fait pas le filet, il va tenter
de pêcher.
En priant que dieu lui pardonne,
Parce que chaque humain a sa part d’ombre,
Et seulement si demain c’est salle comble.
S’il fallait un sens à sa vie et un nom à son album,
Le second s’appellerait Malcolm et son fils X.
Le flow fêlé comme un né sous Vicks,
Il aimerait niquer la police mais sa peau glisse.
Toujours à un pas du faste et deux de l’hybris,
Les scarla se
fixent et les scarla se frisk.
On a toujours plus de la caillera ou du zonard
Que de Zola ou de Solaar quand le son n’est pas là
Le kid a l’instinct
de Tony, il aura la fin de Bonnie.
La fête est finie
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