Trois Congolais poignardés par un tunisien en furie
Celui-ci ne supportait
pas d’entendre le lingala. Des trois victimes, un jeune homme et deux jeunes
femmes, seul le jeune homme s’en sort avec des blessures au bras droit. Les
deux jeunes femmes, elles, n’ont pas eu cette chance : l’une est en
réanimation tandis que l’autre, poignardée au cou et au visage, est dans le
coma.
Ce n’est en rien un fait
nouveau. Le racisme est une composante quasi institutionnelle de la Tunisie.
Les faits d’hivers tunisiens fourmillent de noirs qui s’étant fait agressé se
rendirent à la police pour porter plainte et se retrouvèrent tabassé et amendés
voire séquestrés par ces « gardiens de l’ordre ». Les conversations
tunisiennes regorgent de l’emploi du terme karlouch
(négro) ou karla (négresse) pour
désigner les « Africains »
(car beaucoup de Tunisien se considèrent comme n’en faisant pas partie). Ajoutez
à cela la ségrégation et l’esclavage et vous avez le portrait très flatteur (parce
que caricatural, la nécessité de concision m’obligeant à ne pas entrer dans les
détails) de la vie d’un noir en Tunisie. Le racisme en Tunisie est ordinaire ;
là-bas le seul pouvoir d’un noir est de pleurer ses morts.
Je pleure donc, mais pas
vraiment parce que les deuils à répétition ont le don de tarir les larmes. Je
réfléchi aussi à la façon d’obtenir, à défaut de la justice, la réparation. D’une
part parce que les condoléances ne changent rien à notre réalité et de l’autre
parce une nous savons pertinemment que des actes comme celui-ci, se sont
passés, se passent, mais ne passeront pas. Nous, par contre, sommes et serons
toujours incités à le faire.
Dénoncer ne changera rien en la mentalité pourrie de certains compatriotes. Tous ce qu’on peut dire en ces tristes circonstances c’est que ces actes bourrés de haine et de racisme ne représentent certes pas tous les Tunisiens. Nos amis Africains de toutes les nationalités sont et seront toujours les bienvenus…
http://www.webdo.tn/2016/12/25/entre-reanimation-et-coma-trois-congolais-sauvagement-agresses-par-un-tunisien/
Ce sont les phrases
typiques que vous verrez sur tous les post et articles de journaux ou de blog. Et
ces phrases n’ont jamais sonné aussi creux et faux. Parce que c’est admettre
que la réalité des noirs tués en Tunisie et invariable et, qui plus est, qu’elle
l’est parce que les bonnes gens tunisiennes se taisent. Mais, bien sûr, elles
ne cautionnent pas sans pour autant condamné et s’estiment sans doute elles et
leur entourage au-dessus de cela. Après tout elles n’ont tué personne, elles.
Mais c’est en vérité le moyen disgracieux de dormir la conscience tranquille le
temps que les cris des noirs s’étouffent et pendant que les légistes tunisiens
en évident les corps pour alimenter de leurs organes le marché noir de Tunis.
Dites-nous autant que
voulez que tous les actes bestiaux commis quotidiennement sous vos regards
passifs ne sont le fait que d’une minorité et que la majorité silencieuse nous
soutien par défaut ; une noire dans le coma ça n’entend pas.
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